Le printemps de l'été
Bonjour à toutes et à tous.
Me revoilà pour une remise en jambes, ou plutôt en mains. Tant de choses passées en quelques mois, quelques jours finalement. J’ai perdu le fil du net, de la souris et du clavier, mais pas de la plume. Après un été bouleversant, rempli d’Amour et de voyages, je me pose. Oui, je me pose. La vie en camion m’a mené vers un itinéraire qui m’attendait. Ce n’est pas une escale, ni même un point de chute, mais bien le début d’une nouvelle histoire, d’une nouvelle ère de ma vie. Aaaaah, la Vie. Qui nous attend que nous nous bougions, dans tous les sens du terme, pour ainsi fleurir devant Soi. C’est alors que j’appellerai ce texte : Le printemps de l’été. Le printemps du Cœur, le printemps du Corps, ce lotus qui s’extase et jaillit d’un été de l’Esprit. Ce Cœur qui prend Corps, de ce corps qui devient Homme, de ce Cœur qui devient Homme. La Rose et l’Épée. La fleur et l’arme. Ce qui nous amène ici à un texte que j’avais écrit sur la route, à la sortie de l’hiver, dans un coin perdu du sud de la France. Le genre de coin où l’on a pas envie de repartir tout de suite, afin de goûter à tous les paysages que la météo puisse nous offrir. Ainsi, ce texte restera un simple texte, un récit de voyage, point de vidéo mais quelques mots. Alors voici :
Cela fait quelque temps que je suis installé près d’un camp militaire. Au bord d’une falaise, bordée d’une magnifique chapelle Templière. Que je ne vois presque pas d’ailleurs ce matin-là, malgré la proximité de celle-ci, à ma maison sur roues. Le vis-à-vis est plutôt sympa. Beaucoup de Paix dans mon mental et mon Cœur, à la sortie du lit. Je me pose sur mon canapé et j’observe. L’extérieur, ainsi que mon intérieur. Étonnement en Paix, contrastant mon état de la veille avant d’aller me coucher. Où je tremblais, sans force ni vigueur, mon intérieur trouble et presque nauséeux. Après cette tempête intérieure d’où j’ignorais sa provenance, une fois revenu des mondes intérieurs, je me vois en Paix. Calme, serein. Une paix qui appelle simplement à la contemplation. À goûter et laisser poser cet état. Tel un lac calme en surface, et en profondeur, qui ne fera pas d’écumes ni de vagues, ce matin-là. Je laisse volontiers cette brume laiteuse du matin m’envelopper avec elle, rendant l’atmosphère encore plus mystérieuse. Et son silence, tout autant enveloppant.
Tout d’un coup, des tirs de mitraillette au loin arrivent à transpercer la brume. Alors que la Paix et le calme sont si présent en moi, certains s’entraînent à faire la guerre. Un explosif retenti alors que j’écrivais la fin de ma phrase précédente. Quel contraste.
Il doit y pousser des fleurs, sur ce terrain militaire.