Abandon

J’abandonne tous mes systèmes de croyances. J’abandonne tous mes réflexes instinctifs venants d’un monde déjà ancestral, qui rime avec astral. Je m’abandonne à qui Je Suis réellement. Je comprends pourquoi, devant le terme « être », nous y avons ajouté la lettre « N » de la négation, pour exprimer l’action de venir en ce monde : naître. Venir en ce monde, c’était choisir de ne pas être, de ne plus être. D’avoir l’illusion d’être séparé, déchiré de son essence. Mais il est l’heure d’être. Hier soir, alors que je regardais un groupe jouer de la musique sur YouTube, j’eus une fois de plus cette révélation : ceci n’est pas réel. Je prenais un immense plaisir à regarder, sentir et ressentir ces trois personnes en symbiose, à écouter cette musique que je trouvais belle. Et malgré tout ce que cela faisait surgir de moi, rien de tout cela n’était réel. L’image que je prenais plaisir à regarder, était constituée de fins pixels colorés, qui me donnaient l’impression d’être avec ces gens. Quant à la musique, ce n’était pas des cordes qui vibraient, qu’elles soient de nylon ou vocal, mais une simple enceinte qui retranscrivait numériquement des vibrations mélodieuses, joué ailleurs dans un autre langage et enregistré, eux aussi, par d’autres artifices. Bref, absolument rien de tout cela n’était putain de réel. Et pourtant tout y était : la joie, l’Amour, l’émotion, la vibration. 

Alors, qu’en est-il de ce monde ? C’est exactement la même ! Pour l’avoir déjà vu se défragmenter sous mes yeux, il m’en fallait encore un peu plus pour en saisir la réalité de l’illusion. Et effectivement, je m’étais rendormi, en croyant cette réalité, je m’étais réalité. Tout est là, sous nos yeux. Revenir au Réel, c’est revenir à notre essence première, à notre Esprit. « Ré » pour nouveau, « El » pour être créateur « Dieu ». Car voilà ce que nous sommes. Et plus l’on se rend compte de la supercherie, moins on l’a super chéri ! 

Oh oui… Ce matin, je vois clair. Bien plus clair qu’hier, mais sans cesse moins que demain. J’arrête de me battre, j’abandonne le combat. Je m’abandonne à qui Je Suis dans le réel de mon intériorité. Car une fois de plus, là se trouve toutes les réponses. Malgré la pollution psychique incessante, ces viols mentaux exacerbés qui me montrent que j’atteins les limites du jeu. J’en suis ravi. Après toutes ces années avoir cru à ce cirque, avoir donné tant d’énergie, de nourriture émotionnelle, car elle savait exactement où appuyer, aujourd’hui, je rends les armes. Je sors de ce jeu. J’annonce que je sors de ce jeu. Je prends corps, de tous mes corps, de mon espace énergétique, psychique, émotionnel, corporel et tout ce qui s’en suit pour évoluer dans ce monde sans faire partie de celui-ci. J’établis mes propres règles du jeu, puisque Je Suis. Avec tout l’Amour, la Volonté, et l’Intelligence qui m’habite. Alors effectivement, acte symbolique, aujourd’hui, je vais rendre mon arme. Chez moi, me restait une batte de baseball. « En cas de », c’était « si jamais ». Ou alors « imaginons ». C’était sans savoir que toutes les armes appellent au combat. Inévitablement. Et aussi pacifique que je sois, celle-ci représentait une part de mon être que je niais, puisque je l’a cachais bien en discrétion dans les replis de mon canapé, dans les replis de mon être. Je m’abandonne totalement à qui Je Suis. Aujourd’hui, chère entité maîtresse, maîtresse seulement car j’ai cru être marié à mon être, je me sépare de toi. Je romps tout lien avec toi. C’est terminé. Je prends maintenant les rênes, et toutes pensées faisant levier sur l’émotionnel ou autre venant de toi, glissera telle de l’eau claire sans laisser une seule goutte. Ni même de calcaire ou autre calcification dans mon être car je vois clair. Clair dans ma chair, clair dans ma psyché. Je t’ai vu dans l’astral, ne voulant pas me laisser sortir du jeu. La porte était là, les murs étaient froids et suintants, mais répondant à tes appels de haine et de colère, celle-ci s’éloignait de nouveau. Alors me revoilà. Je suis devant la porte, et il n’y a plus personne pour barrer quelque passage que ce soit puisque je viens en Paix. Et de celle-ci, tu ne sais qu’en faire. Ce n’est pas cela qui te nourrit. Ce n’est pas cela qui te donne du pouvoir. Alors je passe maintenant cette porte libre. Et Je Suis. 

Je m’aperçois, car ce n’était qu’un aperçu jusqu’à présent, que tout est là. Je prends conscience. Je prends conscience. Je prends conscience. Je prends conscience de nos infinités de potentialités. De notre infinie connexion. Même ce mot n’a plus de sens. Il rime comme annexion. Alors que nous n’avons jamais été déconnectés. Dans cet espace immense que nous portons toutes et tous, tout est putain de là. Moi, toi, le soleil, les galaxies, le vide, le plein, le créé, l’incréé, la création, TOUT !

Comment ne puis-je pas t’aimer alors que tu fais partie de moi ?! Comment ne pas t’accepter dans ton intégralité puisque je fais partie de toi ?! À partir de ce jour, je crée, que plus aucune pensée ne me fera croire cela. Je réintègre toutes les parties de mon être, donc je ne peux rejeter des parties de toi-même. Quelle fusion s’opère si elle ne prend pas l’intégralité ?! Je me reconnais, donc à partir de ce jour, je te reconnais pour ce que tu es. Sans aucune diffraction. Sans aucune diffraction. Avec intégration. Intégration de cette conscience universelle, de ma conscience morontionnalisée.
Je suis, je sais.